En moins de dix ans, l'accès à la musique « live » s'est profondément transformé. La place de concert ou de festival n'est plus le moyen exclusif de voir un artiste. L'accélération de la dématérialisation des supports, la simplification des modes d'enregistrement et de diffusion des œuvres, l'explosion des fournisseurs d'accès et de contenus ou des réseaux sociaux, l'accélération vertigineuse de l'accès aux œuvres, ont bouleversé la donne.
Si l'on entend régulièrement des analystes expliquer que le spectacle vivant supplante désormais la musique enregistrée dans l'économie de la musique, on constate aussi que sa diffusion éclatée, notamment sur internet, en direct ou en différé, de façon licite ou illicite, soulève de vraies interrogations. Les producteurs de spectacle de variétés ont très tôt revendiqué un droit voisin au droit d'auteur en cas de captation et d'utilisation de ces enregistrements sous tous supports. Le rapport Lescure reconnaît l'opportunité de nouvelles sources de financement pour la filière musicale, et suggère de même la reconnaissance d'un droit sui generis du producteur.
Le CNV propose pour sa part l'extension de la taxe fiscale sur les spectacles aux représentations diffusées par ces nouveaux modes d'exploitation des œuvres. Leur multiplicité (web, réseaux sociaux, salles de cinéma) montre en effet que le dispositif actuel d'aide à la production et la diffusion de spectacles doit s'élargir pour augmenter les capacités de soutien à la diversité et au renouvellement.
La conférence que le CNV organise en partenariat avec MaMA a pour objet de faire le point sur ces questions, en lien avec l'ensemble des professionnels concernés.