La mondialisation vue sous le seul angle des échanges marchands nous fait envisager les échanges culturels sous l'angle trop exclusif de la concurrence économique. Ce "trop d'économie" tend à reléguer à la périphérie de notre labeur ce qui doit en être le coeur, à savoir l'essence artistique, et le lien humain qu'elle maintient vif et intemporel, ainsi que les valeurs de solidarités et de mémoire qu'elle véhicule. Le contexte dans lequel les acteurs des musiques du monde doivent aujourd'hui déployer leurs activités diverses, les amène à chercher des solutions sinon révolutionnaires (exit le 360 ° ?), du moins renouvelées. De nouvelles transversalités et solidarités sont à construire dans un contexte de médiations démultipliées, qui appellent à mobiliser collectivement nos énergies afin que les maîtres des tuyaux ne prétendent pas orienter nos émotions et nos goûts en fonction des seuls intérêts financiers de leurs actionnaires. L'occasion pour Zone Franche de rappeler que l'histoire et l'identité des musiques du monde sont indissociables de l'éthique de la coopération, professionnelle et internationale.